Pérou

Voici notre nouvel article sur le second pays traversé lors de notre tour du monde: le Pérou. Complètement différent du Costa Rica, nous nous sommes également régalés!

Informations

Capitale: Lima

Langues officielles: Espagnol, Quechua et Aymara

Superficie totale : 1 285 220 km²

Population totale : 29 907 000 habitants

Devise : Nouveau Sol

Un pays extrêmement riche culturellement

Tout comme le Costa Rica, le Pérou possède de nombreux paysages magnifiques et différents à la fois. Bien qu’il ne dispose pas de la même biodiversité que le pays précédemment traversé, il est cependant chargé d’événements historiques et possède une culture mêlant tradition Inca et coloniale.

Mais qu’avons nous fait au Pérou?

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Carte Pérou

 Comme vous pouvez le constater sur la carte ci-dessus, nous n’avons parcouru que le sud du pays. En effet, nous avons atterri à Lima qui se situe au centre du pays. Par manque de temps, il a donc fallu choisir entre les plages de surf et la forêt amazonienne du nord et les sites historiques du sud. Afin d’éviter des redondances avec les plages du Costa Rica et la forêt amazonienne à venir au Brésil, nous sommes donc logiquement partis à la découverte du sud du pays.

Lima

Arrivés le 19 Mars très tard dans la soirée, et connaissant la réputation de Lima de nuit, nous étions plutôt rassurés de pouvoir compter sur nos couchsurfers qui nous avaient même envoyés leur cousin en guise de taxi. C’est donc, tels de vrais touristes que nous avons eu le droit au panneau « Alex y Yanik » pour nous accueillir à l’aéroport! Nous avons donc logé chez Laura et Alvaro, un couple de péruviens de 24 et 27 ans qui habitent avec leur 2 chiens (dont un chien nu du Pérou) la banlieue sud de Lima (Chorillos). Après avoir acheté une carte SIM pré-payée et avoir échangé des Nuevos Soles, c’est avec quelques difficultés que nous nous rendons au centre historique : tout parait plus grand et plus compliqué que le Costa Rica; même l’accent est dur à saisir pour nous.

Contrairement à toutes les avertissements lus sur les guides, le centre historique nous parait tranquille mais nous sommes surpris par le peu de touristes présents (comparé au Costa Rica). Nous découvrons l’architecture coloniale de la capitale et dégustons d’excellents churros farcis à la crème pâtissière. Le soir venu, nous rentrons à Chorillos et nous cuisinons pour nos hôtes un hachis parmentier. Il aura tellement de succès qu’ils nous demanderont la recette.

Le lendemain, nous organisons notre futur itinéraire dans le pays: ce sera la visite du sud avec ses mythiques sites historiques. Contrairement au Costa Rica, les distances sont bien plus importantes et chaque destination est couverte par de nombreuses compagnies, proposant des prestations bien diverses: si l’on veut voyager en toute sécurité, avec des sièges inclinables à 180°, hôtesse, repas et films à bord, il faut compter 3 ou 4 fois les prix des classes « économiques ». Autant dire nous avons vite pris le parti de voyager avec les locaux pour pas cher.

Le Pérou se distingue aussi du Costa Rica par une culture culinaire plus riche : adieux les haricots rouges obligatoirement servis au Costa Rica, bienvenus les « Menus » (à prononcer « ménousse ») péruviens copieux et variés pour l’équivalent de 2€. Nous avons savouré notre premier déjeuner à Lima près de la gare routière, après négociation et achat de notre 1er billet de bus.

Dans l’après-midi, nous avons visité le quartier huppé et très américanisé de Miraflores: beaux appartements, hôtels de luxe, très beau centre commercial à flanc de falaise avec vue sur la mer. L’ambiance est détendue et nous avons même le plaisir d’assister à un bal improvisé dans un jardin public. Nous apprécions également un très beau coucher du soleil sur la corniche surplombant les surfers.

Oasis de Huacachina

A peine sortis de la gare routière de Lima, en direction de Huacachina, notre premier bus péruvien se fait heurter par un minibus local (appelé « colectivo »). C’est donc parti pour 30 minutes de discussions entre les chauffeurs, et autant de retard pour nous. C’est finalement au bout de 5h30 (au lieu de 4h annoncées) que nous arrivons aux alentours de Huacachina. Un taxi nous dépose ensuite à l’oasis tant attendue et nous découvrons un environnement inconnu jusqu’à lors: des dunes de sable à perte de vue et une petite oasis nichée au beau milieu.

Le lendemain, nous partons à l’ascension de la plus grande dune qui surplombe l’oasis: 20 minutes de montée sous le soleil et dans le sable brûlant. Mais une fois en haut, nous ne sommes pas déçus par la vue! La descente est bien plus amusante car nous la faisons en courant. Alix a quand même frôlé l’insolation!

La fin d’après-midi est récompensée par un tour de buggy (4×4 aménagé pour le désert) et de sand-board (surf des dunes). Au programme, 2h de sortie très amusante où le pilote nous régale par sa conduite et où nous découvrons les sensations du sand-board sur des planches faites maison. Le soir, nous campons au bord de l’oasis: une première pour ce voyage!

Nazca

Le trajet pour Nazca n’a pas été aussi facile que prévu. En effet, suite à de fortes crues, le pont du Rio Grande menaçait de s’effondrer et seules les petites voitures sont autorisées à le traverser. Nous devons donc abandonner l’option du bus pour celle du taxi, plus chère. Heureusement, Alix négocie les tarifs au maximum et nous invitons 3 asiatiques à partager les frais du trajet. C’est donc à 6, avec bagages, que nous partons pour 5 heures de route. C’est aussi ça l’aventure!

A Nazca, nous sommes très bien accueillis par Edgardo, notre couchsurfer. Il nous invite même au Planétarium où il travaille pour suivre sa présentation sur le  mystère qui entoure les fameuses lignes de Nazca (que nous survolerons le lendemain). Ces lignes et géoglyphes ont été tracés par les Nazcas entre 300 avant JC et 800 après JC et servaient à des rituels religieux.

Le lendemain, c’est le grand jour! Nous décollons au-dessus du désert de Nazca pour observer ses milliers de lignes qui le traversent dans tous les sens ainsi que les figures: baleine, homme-hibou, chien, singe, colibri, condor, araignée, personnage à 9 doigts, et flamant-rose. Un festival pour les yeux.

Cuzco

Cuzco, ça se mérite! Cette ville, qui était la capitale au temps Inca, regorge de merveilles mais est un peu difficile d’accès: perchée dans les montagnes à 3400m d’altitude, elle fait souffrir du « soroche » (mal d’altitude) les visiteurs qui ne sont pas acclimatés. 14 heures de bus sont nécessaires pour relier Nazca à Cuzco en bus, que nous décidons de faire de nuit pour que le temps passe plus vite. Mais c’était peine perdue pour Alix qui est bien malade à cause des nombreux virages et le voyage lui parait interminable. Arrivés à Cuzco, le mal d’altitude se fait également ressentir: mal de tête qui ne passe qu’après une bonne sieste.

Ce n’est donc que le lendemain que nous entamons vraiment la visite de la ville, qui nous étonne par toutes ses beautés. Les rues pavées et les murs d’adobe (briques de terre crues moulées) sont caractéristiques (même les panneaux indiquant les noms des rues sont en fer forgé et peints à la main). La « Plaza de Armas » qui orne le centre de chaque ville est particulièrement jolie et les touristes se mêlent aux locaux en habits traditionnels. Ensuite, le marché nous enivre de ses odeurs et de ses couleurs. Tout comme en ville où les boutiques sont regroupées par types de magasins, les stands sont organisés selon les marchandises vendues : une rangée de fromagers fait suite à une rangée de boulangers puis les petits restaurants où nous déjeunons pour pas cher.

Pour apprécier au mieux la vue de la ville, nous entreprenons l’ascension du Cristo Blanco, point culminant de Cuzco. Les escaliers abruptes et l’altitude rendent l’exercice difficile.

Ci-dessous, une courte vidéo de la vue du Cristo Blanco

Machu Picchu

Les recherches faites la veilles à Cuzco nous confirment qu’il vaut mieux organiser soi-même la visite du Machu Picchu: plutôt le train qui est très onéreux et pour éviter les tours opérateurs, nous optons pour le bus (7 heures le long de routes escarpées) qui nous emmènera à 2 heures de marche de Aguas Calientes, la ville située aux pieds du Machu Picchu.

Le lendemain, nous réalisons un rêve! Départ aux aurores pour essayer d’être les premiers sur le site. Malheureusement, cela ne se passe pas comme prévu: non seulement un flot de touristes est déjà présent, mais surtout, un épais brouillard couvre toute la montagne du Machu Picchu. L’inquiétude se lève enfin quand, vers 10h, les nuages disparaissent pour laisser place à une vue incroyable sur les ruines et les montagnes alentours. On a beau l’avoir vu des centaines de fois en photo, on ne peut qu’être émerveillé devant une telle atmosphère. Après la visite des ruines, nous gravissons la montagne Machu Picchu qui nous permet d’avoir une vue de très haut sur le site: splendide! Le retour sur les ruines est récompensé par un pique-nique au milieu des lamas (qui veulent aussi leur part du sandwich).

Le lendemain, après la randonnée du retour, nous constatons que le monde est petit! Alors que nous attendons le bus pour rentrer à Cuzco, nous patientons avec un couple de français. Après quelques minutes de discussion, Eva se souvient avoir déjà rencontré Yannick lors d’une soirée qu’elle a organisé dans sa grange familiale au fin fond de la campagne lyonnaise. Une bonne occasion de se remémorer cette super soirée et de partager une bonne bouteille de vin apportée par nos compatriotes. Encore merci!

Puno

Après un retour sur Cuzco où nous profitons encore un peu de la ville, nous nous rendons à Puno, sur les rives du lac Titicaca: c’est le plus haut lac navigable du monde (3800 mètres d’altitude). De là commence une aventure rustique mais absolument incroyable: vivre 2 jours et 2 nuits sur une des îles flottantes d’Uros avec Fredi et sa famille. En effet, cette famille qui est une des seules à vivre toute l’année sur son île faite de « totora » (roseaux dans la langue Aymara), nous accueille à bras ouverts. Au programme, explications sur la construction de ces fameuses îles, démonstration et apprentissage de la fabrication d’objets artisanaux, pêche au filet et à la ligne, et chasse des canards du lac. Nous sommes parfaitement intégrés dans la famille de Fredi, et nous nous adaptons aux modes de vie des Uros: habits traditionnels, cuisine avec l’eau du lac mais néanmoins délicieuse de Yuli et Neli (la mère et la fille ainée), pas de toilettes ni de douche, nuits fraîches dans les petites cabanes en roseaux. Ce n’est pas le confort d’un hôtel mais tellement authentique!

Conseil: nous invitons vivement les futurs voyageurs à tenter cette expérience car elle permet de comprendre le mode de vie réel de ce peuple courageux et débrouillard. Vous participerez ainsi à un tourisme solidaire et responsable (vous financez directement la famille plutôt que les intermédiaires du tourisme qui asphyxient les Uros).

Canyon del Colca

Nous quittons avec tristesse Fredi et sa famille pour le sud du pays: aux portes de la ville d’Aréquipa (la 2ème ville du pays) se trouve le plus grand canyon du monde (3400 mètres de profondeur): le canyon del Colca. Il nous a fallu 7 heures de bus (au lieu des 5 annoncées) et une belle panne en plein altiplano pour rejoindre le site: visiblement, le chauffeur a jugé inutile le frein avant gauche puisqu’il l’a tout simplement retiré!

Aréquipa est surnommée la ville blanche: entourée de volcans, cette ville possède de nombreux monuments historiques faits de roches volcaniques blanches. A ce moment-là, c’est la « Semana Santa » (semaine sainte) et tout le pays est en émoi. Il s’agit de 4 jours fériés où les familles se réunissent et chaque ville organise de nombreuses processions religieuses, toutes plus grandes les unes que les autres.

Le lendemain, nous partons pour une journée de découverte du fameux canyon del Colca. La vallée est chargée d’histoire et nous y découvrons des tombes pré-incas nichées au beau milieu d’une falaise et des petits villages où la culture en terrasse et l’élevage se fait de façon traditionnelle. Nous enchaînons des miradors qui nous offrent des vues imprenables sur la vallée puis nous terminons avec la Cruz del Condor (point culminant du canyon): quelle joie d’y observer une dizaine de condors des Andes (plus grands rapaces du monde) planer dans leur environnement naturel. Sur le chemin du retour, nous savourons un dernier point de vue sur les volcans (situé à 4910 mètres d’altitude) et nous traversons également le parc des Salinas et Aguada blanca et ses milliers de lamas, d’alpagas, de vigognes et guanacos.

« Waliki Peru »!

(« A bientôt Pérou » en langue Aymara)

En conclusion, après 3 semaines de découvertes historiques et culturelles au pays des mille traditions (et des lamas!), nous continuons notre route jusqu’à la frontière sud pour continuer nos aventures jusqu’au Chili.

Ce qu’elle a aimé : l’incroyable passé des différents peuples du Pérou (Incas, Nazcas, Uros, etc.), les sites archéologiques baignés d’une atmosphère mystique et les repas au marché pour 2€!

Ce qu’il a aimé: Au risque de faire un peu cliché: Le Machu Picchu et ses montagnes environnantes, les lignes Nazca et ses mystères non élucidés. Mais également, partager quelques jours chez les Uros, sur les îles du lac Titicaca (merci Fredi!)

Eviter les mauvaises surprises : Surveiller ses effets personnels dans les endroits bondés ou dans les bus sans tomber dans la paranoïa. Passer du temps pour se renseigner auprès des très nombreuses compagnies de bus et choisir en connaissance de cause.

Insolite: La « danza de tijeras » (ou danse des ciseaux), un spectacle auquel nous n’avons malheureusement pas pu assister: deux danseurs s’affrontent avec des chorégraphies exubérantes, ciseaux à la main, avec lesquels ils font du bruit pour accompagner les musiciens. Retrouvez une vidéo en cliquant ici.

Un plat qui vaut le détour : Le Pérou est riche de nombreux plats et sa cuisine est mondialement réputée, mais le plat qui fait l’unanimité est le « Ceviche »: poissons ou fruits de mer crus et marinés au citron et à la purée de piments.

Une musique du pays Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a pas que la flûte de pan au Pérou (même si elle y est bien présente). Voici, un autre instrument traditionnel péruvien: le « cajon », qui est une sorte de caisse pour battre le rythme. Le show de Peru Negro « Contrapunto de cajones » est particulièrement beau à voir.

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Pérou -12.272096, -76.271083

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De manière générale :

– Il faut négocier tous les prix au Pérou: que ce soit pour de l’artisanat, un billet de bus ou un repas, tout peut être discuté. On peut ainsi obtenir 10 à 15% de remise.

– Tout comme au Costa Rica, il vaut mieux parler espagnol pour éviter les arnaques.

– Pour visiter le Machu Picchu de manière bien plus économique, ne pas hésiter à organiser soi-même la visite (plutôt que de passer par les nombreux tours) : achat de billets d’entrée du site, bus de Cuzco à Hidroelectrica, chambre d’hôtel à Aguas Calientes et restauration au marché.

– Pour les aventureux qui veulent réaliser un trek au fond du canyon del Colca, le sentier est bien balisé et il n’est pas nécessaire de passer par un guide.

– Avant de prendre un péruvien en photo, lui demander son autorisation, car certaines personnes pensent que la photographie « vole » l’âme des gens ou d’autres encore peuvent vous réclamer de l’argent.

– Voyager en bus est facile et peu onéreux.

– La vie au Pérou n’est pas très chère pour un touriste européen.