Afrique du Sud

Au revoir le continent américain, nous voilà maintenant en Afrique avec comme première destination l’Afrique du Sud. Ce pays fait rêver pour ses paysages, ses parcs nationaux et ses animaux mais nous y ferons également de belles rencontres ! Après quelques jours à Pretoria, nous partons en road-trip au travers du pays jusqu’au Cap. Au programme : paysages arides et côtes sauvages aux couleurs magnifiques. Nous finissons comblés par nos derniers jours dans le pays en visitant le parc national du Pilanesberg.

Informations

Capitale administrative : Pretoria; Législative : Le Cap ; Judiciaire : Bloemfontein

Langues officielles: 11 langues officielles ( l’afrikaans, l’anglais, le ndébélé du Sud, le sotho du Nord, le sotho du Sud, le swati, le tsonga, le tswana, le venda, le xhosa et lezoulou).

Superficie totale : 1 220 000 km² (plus de deux fois la France)

Population totale : 53 000 000 habitants

Devise : Rand sud africain(1 € = 13,6 Rands sud africain)

La nation arc en ciel

Surnommée ainsi pour sa mosaïque de cultures et de groupes ethniques, l’Afrique du Sud a connu une époque de ségrégation et d’oppression  que l’on nomme l’apartheid. Depuis son abolition en 1994, le pays semble travailler et vivre dans une ambiance plus harmonieuse. Cependant, des divisions persistent mais sont avant tout dues aux classes sociales plutôt qu’aux couleurs de peaux.

Mais qu’avons-nous fait en Afrique du Sud ?

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Carte afrique du sud

L’Afrique du Sud offre plus de choses à découvrir que ne le permettent nos quinze jours sur place. Pour ne rien louper et gagner du temps, nous prenons l’option de louer une voiture pour descendre jusqu’au Cap en passant par le parc national de Drakensberg et les côtes sauvages de l’océan Indien. Pour les mêmes raisons, le Krüger (parc national emblématique) est trop éloigné et trop vaste pour être parcouru en peu de temps. Nous optons donc pour le parc du Pilanesberg, plus proche de Pretoria et aussi au territoire plus condensé.

Pretoria

Arrivés à l’aéroport de Johannesbourg, nous sommes directement récupérés par Talita, notre couchsurfeuse, pour se rendre chez ses parents à Pretoria. Nous y sommes accueillis comme des membres de la famille durant tout notre séjour. Nous en profitons pour organiser notre séjour avec l’aide précieuse de Talita. Sa mère, Zeralde, nous explique la situation sociale et économique du pays et Hendrik, son père, nous cuisine de délicieux « petits » plats. Talita prend également le temps de nous faire découvrir sa ville : petites randonnées matinales dans la proche campagne, monuments historiques et politiques.

Drakensberg

Une fois notre planning élaboré, nous louons une voiture pour une semaine. Nous mettons directement le cap vers le parc national du Drakensberg (chaîne de montagne entre l’Afrique du Sud et le Lesotho), réputé pour ses magnifiques randonnées. Sur les conseils du sympathique propriétaire de notre auberge à Kestell, nous privilégions le « Sentinel Trail », sportif mais faisable en une journée. Nous longeons les falaises d’un plateau qui surplombe la vallée puis gravissons quelques échelles en chaînes (où il vaut mieux ne pas regarder derrière soi!) pour finir avec une vue époustouflante à 3100 mètres d’altitude. Une rivière à moitié gelée parcourt le plateau et se jette en une longue cascade le long de la falaise. On n’ose à peine s’approcher du bord tellement le dénivelé fait tourner la tête!

Astuce : Les locations de voiture en Afrique du Sud sont très peu chères. En effet, louer un petit véhicule avec kilomètres illimités revient à moins de 150€ pour la semaine. De plus, il est possible de le déposer dans une autre ville en payant une petite contrepartie.

The Wild Coast

Après notre randonnée du Drakensberg, nous parcourons les paysages arides des terres intérieures. Ici, nous sommes en hiver ce qui correspond à la saison sèche. Quand les paysages ne sont pas dorés, ils sont noircis par les brûlis pratiqués par les habitants des environs. On roule des heures entières sans voir un seul arbre à l’horizon dans un paysage lunaire.

Après avoir croisé nos premiers rondavels (cases rondes typiques), nous arrivons finalement sur les côtes sauvages de l’océan Indien à Chintsa. C’est une petite ville paisible bordée par de spectaculaires plages de sable blanc et séparée en deux par l’embouchure d’une jolie rivière. Comme dans beaucoup de villes côtières, les courants étant dangereux, les municipalités construisent des piscines à même la plage qui se remplissent naturellement avec de l’eau de mer.

Un peu plus loin au sud, nous faisons halte à Jeffreys Bay : spot de surf connu pour être l’un des dix meilleurs mondiaux et une des étapes de la coupe du monde. Les médias en ont d’ailleurs parlé lors de la dernière édition car un surfeur s’est fait attaquer par un requin en direct. Heureusement, ce miraculé s’en est sorti indemne!

Notre prochaine étape nous amène au parc national de Tsitsikamma. C’est ici que débute le difficile « Otter Trail » réputé pour ses jolis paysages côtiers. Nous empruntons le début de ce dernier pour une randonnée d’une journée où nous marchons entre falaise et océan déchaîné pour finir au pied d’une spectaculaire cascade face à l’océan.

The Garden Route

Nous continuons notre descente vers le sud en empruntant la Garden Route. Le paysage est verdoyant et les haltes agréables comme par exemple dans la ville de Pletterberg Bay renommée pour sa lagune. Nous découvrons également la ville de Knysna et son joli belvédère sur l’entrée de sa marina. Cette ville est peut être connue par certains d’entre vous car elle a été le lieu de villégiature de l’équipe de France de football lors de la coupe du monde en 2010. Les bleus s’y sont fait remarqués lors d’une grève des joueurs ! Cette entrée de port est également connue par les marins pour être l’une des plus difficiles au monde due à l’étroitesse du passage et la force des vagues.

Nous finissons cette jolie route par Cape Agulhas : la ville la plus australe d’Afrique. En bon touristes, nous prenons des photos devant la plaque qui délimite la ligne imaginaire entre les océans Indien et Atlantique. Nous apprécions également les magnifiques paysages que nous offrent les côtes du sud et l’incroyable couleur de l’océan.

The Whale Coast

Nous poursuivons notre road-trip par la traversée de l’une des côtes les plus favorables au monde pour l’observation des baleines. En effet, de juin à décembre environ, ces dernières quittent les eaux antarctiques pour mettre bas dans les eaux « calmes » et « chaudes » (pour une baleine!) de la Whale Coast. Nous nous arrêtons à Hermanus, ville touristique mais charmante avec sa longue promenade de 10km le long de l’océan. Par chance, nous choisissons comme lieu de pique-nique une petite baie où nous observons durant plus d’une heure une baleine et son petit à moins de 100 mètres puis quelques autres baleines plus au loin. Ces derniers remontent régulièrement à la surface pour faire jaillir de l’eau et respirer.

Tout en savourant ce spectacle, nous avons alors la chance de rencontrer Serena, Anthony et leurs trois enfants fraîchement débarqués au Cap pour s’y installer. Nous sympathisons rapidement et ces derniers nous proposent de nous héberger pour la nuit, ce que nous acceptons avec grand plaisir.

Après s’être donnés rendez-vous pour le soir même, nous continuons notre chemin jusqu’à Betty’s Bay. C’est là que nous pouvons observer notre première colonie de manchots du Cap. Des centaines d’oiseaux nichent dans les petits arbustes qui bordent l’océan. Après une bonne pêche, ils s’exposent aux derniers rayons de soleil pour sécher puis marchent maladroitement jusqu’à leur habitation où ils vont nourrir les petits.

Astuce : Pour observer le plus de manchots actifs, le mieux est de s’y rendre tôt le matin ou en fin de journée lorsque ces derniers s’affairent sur la plage.

Cape Town

Le soir, nous regagnons le Cap et retrouvons la charmante famille de français qui nous accueille chaleureusement avec un apéro et un délicieux repas. Nous passons alors une très bonne soirée où nous échangeons nos histoires de voyages et d’expatriation.

Le lendemain,  un temps parfaitement dégagé nous permet d’entreprendre l’ascension de la célèbre Table Mountain qui surplombe le Cap et sa péninsule. Le téléphérique qui apporte généralement un flot de touristes constant est fermé tout le mois pour cause de maintenance. Là-haut, nous pouvons donc apprécier la vue sans la foule. Dans l’après-midi, nous découvrons le reste de la ville : le quartier de Bo-Kaap et le front de mer entre autres.

Le soir même, nous rencontrons Xio et Rickus, un couple adorable qui nous héberge par le biais du site Airbnb. Décidément, l’Afrique du Sud nous fait rencontrer beaucoup de gens ouverts et sympas.

Astuce : Si vous souhaitez vous rendre sur le plateau de la Table Mountain au Cap, vous avez deux options. La première est d’emprunter le téléphérique le plus tôt possible pour éviter une queue qui peut durer plusieurs heures. La seconde est de vous y rendre à pied par un des nombreux chemins aux durées variables (de deux heures à plusieurs jours).

Nous continuons ensuite notre visite du Cap et de sa péninsule en rendant visite à nos amis les manchots de la plage de Boulder’s beach. Une nouvelle fois, nous avons le droit à de jolies scène de maladresse de leur part ce qui fait partie de leur charme.

Astuce : La colonie de manchots de Betty’s Bay est bien moins connue et plus intimiste que celle de la péninsule du Cap à Boulders Beach. Nous vous conseillons donc de la privilégier : c’est moins cher et plus agréable.

Un peu plus au sud commence le parc du cap de Bonne Espérance où nous ne manquons pas l’occasion de nous promener sur les côtes de ce cap mythique (malgré le vent très violent qui rend périlleux la marche près des falaises!). Nous sommes surpris d’y croiser des autruches, des phoques et des babouins voleurs de nourriture.

Parc national du Pilanesberg

Après un vol entre le Cap et Johannesbourg, nous louons de nouveau un véhicule pour se rendre au parc national de Pilanesberg à moins de 3h de route. A l’entrée de ce dernier, nous plantons la tente dans un des campings, au beau milieu d’impalas peu farouches et de nombreux oiseaux. C’est prometteur.

Le lendemain, nous passons les deux journées suivantes dans le parc à arpenter les sentiers avec la voiture de location pour observer au mieux les animaux. Nous sommes impressionnés par la concentration d’animaux dans cet ancien cratère qui leur sert d’abri. A chaque virage, une nouvelle espèce nous attend voire traverse devant nous. Ainsi, nous observons sans trop de difficultés hippopotames, rhinocéros, girafes, zèbres, gnous, antilopes, lions, singes et oiseaux. On se sent vraiment tout petits dans notre minuscule voiture face aux pachydermes qui nous passent parfois juste à côté en nous fixant. Nous avons même la chance d’assister à une rencontre d’une soixantaine d’éléphants autour d’un point d’eau. Ils sont partout autour de nous! Cerise sur le gâteau, nous nous offrons un safari en 4×4 accompagnés de deux excellents guides du parc pour pouvoir observer les animaux de nuit.

Astuce: Il n’est pas nécessaire d’avoir un 4×4 pour visiter le parc du Pilanesberg. Les routes, même en terre sont tout à fait praticables et très bien balisées. Organiser son propre safari est donc très économique.

« Totsins Zuid Afrika »

Se traduit par «  Au revoir Afrique du Sud »

Comblés par la beauté des paysages et la diversité des animaux, l’Afrique du Sud est définitivement une destination parfaite pour les vacances.

Ce qu’elle a aimé : Etre entouré d’une soixantaine d’éléphants et les observer à quelques mètres seulement, dans toute leur puissance. Longer la côte le long de l’océan Indien, avec son eau turquoise. La liberté de louer une voiture et de s’arrêter où bon nous semble.

Ce qu’il a aimé : Randonner dans les herbes dorées du Drakensberg, observer les nombreux manchots dans leur environnement naturel, l’hospitalité des personnes rencontrées.

Eviter les mauvaises surprises : Toutes les randonnées et entrées de parcs (même tout petits) sont payantes. Certes les sommes sont petites mais additionnées entre elles, le budget peut devenir conséquent.

Insolite : Parce que l’Afrique du Sud ne produit pas suffisamment d’électricité (surtout en saison sèche), il arrive qu’une rotation de coupure de courant se mette en place entre les différentes villes. Suivant un planning, il arrive donc que la ville se retrouve dans le noir le soir. Pour autant, les habitants ont su en tirer un côté positif puisqu’ils peuvent alors se retrouver autour de lumière d’appoint ou de bougies.

Un plat qui vaut le détour : Pop (sorte de semoule de maïs ressemblant à de la polenta blanche) et ragoût de viande hachée (maitrisé à merveille par Hendrik)

Une musique du pays : Johnny Clegg surnommé le Zoulou blanc est un auteur compositeur et interprète sud-africain. Ses chansons comme Scatterlings of Africa dénoncent principalement la période de l’Apartheid dès les années 80. De nos jours, les artistes controversés du groupe Die Antwoord connaissent un succès international notamment grâce à l’univers excentrique de leurs clips de musique, tel que Baby’s on fire.

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Afrique du Sud

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Afrique du Sud -26.204103, 28.047305

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De façon générale :

  • Le prix de l’essence est régulé par l’état. Il est donc à peu près le même dans toutes les stations-services.
  • La saison sèche est plus propice pour observer les animaux dans leur environnement naturel car les arbustes sont moins touffus, les herbes moins hautes et les animaux se concentrent vers les points d’eau restants.
  • L’eau du robinet est potable.
  • Les transports en commun ne sont pas du tout développés: il faudra donc se rabattre sur les minibus de ville ou louer une voiture.
  • Les prises électrique du pays sont particulières (3 grosses fiches) et ne sont pas présentes dans les convertisseurs internationaux classiques. Cependant, de nombreux équipements électroniques étant importés, nous retrouvons les prises électriques françaises à deux fiches pratiquement partout.
  • Le prix d’un billet d’avion pour un vol interne est raisonnable. Parfois, il peut être moins cher et plus judicieux de privilégier ce moyen de transport plutôt que de traverser le pays en voiture.

Des questions, n’hésitez pas à nous contacter via notre formulaire de contact

Un grand merci à : Talita et ses parents pour nous avoir donné l’impression d’être à la maison lors de notre séjour; à Serena, Anthony, Noah, Clément et Olivia pour nous avoir hébergés et avec qui nous avons adoré passer une soirée entre français à l’autre bout du globe; à Xio et Rickus : hôtes Airbnb en or !